[Focus] Cinq romances Africaines à lire


Bonjour à tous ! 🙂

Je ne vous apprends rien, aujourd’hui c’est bel et bien la Saint-Valentin. J’entends déjà de loin les belliqueux dire « Oui, mais c’est une fête commerciale, l’Amour c’est censé être tous les jours patati patata ». Que nenni !!

La Saint-Valentin pour moi c’est une occasion de plus de montrer à nos proches qu’on tient à eux. C’est une occasion de plus pour se dire qu’on s’aime, pour se faire des bisous tout plein, et pourquoi pas, pour lire des romances. Alors, en cette journée particulière, je vous propose ma sélection spéciale 14 février : 5 romances à l’Africaine, à avoir absolument dans votre bibliothèque.

5 – Mady Remanda – Sur le chemin de notre amour

Sur le chemin de notre amour, par l’auteure Gabonaise Mady Remanda,  est une romance africaine comme j’en ai peu lu : deux personnages principaux très épris l’un de l’autre, mais dont l’union semble impossible car plusieurs années de rancœur les sépare. Plusieurs années de rancœur, parce qu’un cœur a été brisé, un engagement bafoué, et un amour refoulé.

« Murime  Buali », qui signifie « La douleur du cœur ou le cœur douloureux » en langue ipunu (langue vernaculaire du Gabon – et groupe ethnique du héros) aurait tout aussi bien pu être le titre de cette très jolie œuvre, qui tourne autour de la déception amoureuse et comment la dépasser.

Pourquoi je l’ai aimé ? Pour sa simplicité. Un roman sans prétention, aucune. Une plume fluide, sans tournures alambiquées. Un fil conducteur qui aurait bien pu me faire croire (à nouveau) au prince charmant ahah.

Cette belle lecture est disponible ici.

4 – Leïla Marmelade – Vaudace

Bienvenue dans l’univers impitoyable de la mode, où une jeune femme gâtée par la vie, Eloïse Valentine, va tenter de poursuivre son rêve : devenir styliste. Loin des strass, des paillettes, et des projecteurs, Eloïse est confrontée à l’envers du décor, le travail que cela nécessite, l’abnégation  et la persévérance dont elle devra faire preuve afin de percer dans ce milieu. De façon totalement inespérée, elle décroche une formation auprès du « beau » (« beau », ce n’est pas moi qui le dit, mais l’auteure) Mugusi, styliste de renommée continentale, génie créatif, caractériel, maniaque du contrôle et mégalomane à ses heures perdues. Débute alors une folle aventure humaine, amoureuse, stylistique.

Leïla Marmelade, écrivaine de la nouvelle scène littéraire gabonaise, nous propose avec Vaudace une romance dont elle seule a le secret : des personnages aux antipodes, qui vivent une histoire pleine de suspens et de rebondissements.

Vous pouvez vous procurer Vaudace uniquement au format e-book (kindle) en cliquant sur ce lien.

3 – Chimamanda Ngozi Adichie – Americanah

Americanah, c’est l’histoire d’amour entre Ifemelu et Obinze. De Lagos à Londres, en passant par Philadelphie, ni l’éloignement, ni la distance, et encore moins le silence, n’auront entaché les souvenirs et sentiments entre ces deux écorchés. Ecorchés, Ifemelu et Obinze le sont par l’immigration et les disparités raciales, qu’ils ont côtoyés de près durant treize longues années loin de leur pays, et loin l’un de l’autre.

Americanah raconte l’histoire de deux personnes qui semblent tellement proches de moi, que j’ai l’impression, parfois, de les avoir connus dans une vie antérieure. La fin de ce livre, je l’ai redoutée, je l’ai repoussée au maximum, car je savais que je m’étais comme attachée à Ifemelu et Obinze. Tout d’eux me semblait familier. De leur amour pour la littérature à leurs mésaventures d’immigrés en Occident.

Un roman à lire, pour le plaisir 🙂 cliquez ici.

2 – Amadou Koné – Les frasques d’Ebinto

J’aime les histoires qui finissent mal. Mais même lorsque l’on aime les histoires qui finissent mal, on n’est jamais suffisamment préparé pour la fin, monumentale, des frasques d’Ebinto.

Ebinto, dans ce roman de l’ivoirien Amadou Koné, fait ses premiers pas (très) hésitants dans la vie d’adulte. Plein de doutes, puis de remords, il se rendra compte bien trop tard que « tout ce qui brille n’est pas or » et que toutes les femmes ne se valent définitivement pas.

Si je ne devais retenir qu’un seul passage de ce classique incontestable de la littérature africaine, ce serait celui-là :

« Ce jour-là seulement, je compris qu’il est des femmes qui sont faites pour éblouir, pour allumer les passions et qui sont sources de souffrances puis qu’il en est d’autres qui, bien que discrètes, assurent à l’homme une vie tranquille avec non moins de plaisir. »

Et oui, cher Ebin… on emprunte très souvent la voie de la sagesse, seulement après avoir commis des erreurs irréparables.

Plus qu’une histoire d’amour, une véritable leçon de vie, à commander ici.

1 – Fatou Diome – Celles qui attendent

« Parce qu’elles savent tout de l’attente, elles connaissent le prix de l’amour ».

Dans ce sublime roman, Fatou Diome raconte les ravages de l’immigration dans le cœur d’une femme. Fatou Diome raconte la patience d’une mère, d’une sœur, d’une fille, d’une épouse. Elle raconte l’attente d’un retour, d’une lettre, d’un signe, de l’être aimé parti affronter le ventre de l’Atlantique, et les bourrasques méditerranéennes.

Derrière chaque immigré, il y a une femme, quelque part, qui espère.

« Celles qui attendent » a une résonnance toute particulière en moi dans la mesure où, cette attente de longs mois durant, voire des années, sans se toucher des yeux, sans se toucher tout court… Je la connais bien.

Vous pouvez vous le procurer en suivant ce lien.

N’hésitez pas à me laisser en commentaire vos romances préférées, tout horizon confondu. N’hésitez pas à me faire découvrir vos coups de coeur littéraires également. J’ai hâte de vous lire 🙂

Portez vous bien, et surtout… Bonne Saint-Valentin <3