[Focus] Vivement la rentrée !


« Vivement la rentrée ! » C’est bien la phrase que je n’ai JAMAIS sortie de tout mon parcours scolaire et encore moins universitaire. Bien au contraire. Le mois d’août a toujours été pour moi celui durant lequel je devais profiter de mes derniers instants de répit-farniente-grasses-matinées avant de devoir retourner en cours, réviser, me sociabiliser à nouveau. Bref, la galère quoi.
Du coup, je vous rassure, la rentrée à laquelle je fais allusion c’est tout simplement… *roulement de tambour* … la rentrée littéraire 2018.

Chaque année, de mi-août à novembre, c’est la période de parution de livres, tous genres confondus, prisée par les maisons d’édition françaises. Disons-nous les choses telles qu’elles sont, le but est clairement commercial. A quelques mois de la folie acheteuse des fêtes de fin d’année en Occident, et juste avant les sélections des prix et concours littéraires les plus prestigieux, la rentrée littéraire qui fait tant plaisir aux amoureux de belles lettres n’est pas là par hasard.

« L’homme est un animal politique », paraît-il. Bah moi je peux vous dire que si Aristote avait vécu au XXIème siècle, il aurait plutôt pensé que l’homme est un animal commercial.

Qu’à cela ne tienne, c’est une occasion de plus de découvrir de nouveaux (et anciens) auteurs, des livres inédits, et d’apporter un peu de neuf à ma bibliothèque. Même si je suis très attachée à pas mal de livres publiés il y a 2, 5, 10, 15 ans, et à certains auteurs dits classiques… La rentrée littéraire est toujours pour moi une période où les livres, et ceux qui les font vivre, sont à l’honneur. Je ne peux m’empêcher de faire ma curieuse et me demander quel sera mon coup de cœur (ou si j’en aurais un).

A la rentrée 2016 j’avais par exemple pu découvrir l’écrivain en Gaël Faye avec son premier roman « Petit Pays » (dont vous retrouverez l’article en cliquant ici) que j’ai littéralement adoré.

Alors pour cette année, j’ai déjà fait ma petite sélection parmi les 567 ouvrages attendus, et je me suis dit… pourquoi ne pas partager cela avec vous ?

La saison des fleurs de flamme – Ibrahim Abubakar Ada aux Editions de L’observatoire parution le 22 août 2018

Lorsque Hajiya Binta Zubaïru surprend Reza en pleine effraction chez elle, couteau à la main, son destin s’enlace à celui du jeune dealer. Malgré l’étrangeté de leur attirance réciproque, à leurs yeux interdite, éclot entre cet homme de main d’un politicien corrompu et cette veuve musulmane de trente ans son aînée une passion illicite, sensuelle et déchirante. À travers l’histoire tragique de cette union au parfum de scandale, composée de colères contenues et d’émotions taboues, de couleurs vivaces et d’odeurs éternelles, Abubakar Adam Ibrahim capture l’essence provocante du Nigéria comme peu d’autres romanciers ont osé le faire. – Résumé de la maison d’édition

Huit ans au pouvoir, Une tragédie américaine – Ta-Nehisi Coates, Editeur : Présence Africaine – Octobre 2018

De cet essai du journaliste afro américain Ta-Nehisi Coates, je n’ai pu avoir beaucoup plus d’informations si ce n’est que ce serait un essai critique, sur la gouvernance Obama aux Etat-Unis. Connaissant l’auteur, néolibéral patenté, et ses prises de position très engagées, je m’attends à ne pas être déçue, même si pour le moment je ne dispose que d’un titre et une date de parution pas très précise.

 

La mélodie – Jim Crace, Editeur : Rivages – 300 pages – 29 août 2018

« Une fable humaniste et engagée. Un grand livre » The Guardian Alfred Busi, dit Mister Al, est attaqué chez lui par une étrange créature. Les médias crient à l’invasion de bêtes féroces ; Alfred, lui, affirme que son assaillant est un petit garçon rendu fou par la faim. Mister Al, chanteur reconnu, devient alors malgré lui la seule voix dissonante dans la ville frappée depuis quelques temps par de violentes agressions. Il appelle à la compassion, alors que les gens du coin se calfeutrent, développant un discours haineux. Il fallait une certaine audace pour s’emparer d’un sujet aussi brûlant – la pauvreté, le sort des migrants, de tous les laissés-pour-compte. La grande force de Jim Crace est de montrer l’humanité telle qu’elle est, dans toute sa noirceur, mais aussi dans toute sa candeur. Jamais l’espoir n’aura semblé une illusion aussi nécessaire. – Résumé de la maison d’édition

Maître-Minuit – Makenzy Orcel, Editeur : Zulma – 320 pages – 4 octobre 2018

On pourrait dire que Poto est né sous les tristes tropiques d’une dictature sanguinaire – terre d’apocalypse où la violence est partout – de père inconnu et de Marie Élitha Demosthène Laguerre, sa mère présumée qui erre chaque nuit dans les vapeurs de colle. On pourrait dire aussi que Poto a un vrai don pour se percher au niveau des étoiles, rêver sa vie, lui qui joue aux petits soldats avec des cafards dans ce qui lui sert de chambre et se raconte le monde, et tous les mondes possibles, à coups de crayon. Et puis Poto se met en chemin. Ses dessins dans un sac à dos, il mime le fou pour que la faune de la cité le laisse en paix, vivant de larcins et de jongleries, avec pour seule ambition de continuer à vivre et d’être un artiste… Jusqu’au jour où il se place sous l’étrange protection d’un tueur à gages à la solde du président à-vie, le boss de la cité, qui tire les “celles dans ces bas-fonds où tout un peuple joue chaque jour sa survie. Voici donc l’histoire d’un funambule, d’un arpenteur qui apprend tout de la vie en marchant, incarnation nouvelle de Maître-Minuit, géant haïtien légendaire, « un homme qui reste debout, avance toujours, quoi qu’il arrive ». Makenzy Orcel est né à Port-au-Prince en 1983. Après les Immortelles, premier roman très remarqué, et l’Ombre animale (Prix Louis Guilloux et Prix Littérature-Monde 2016), il nous revient, en archéologue du sens, écrivain sensoriel qui puise à toutes les marges une puissance d’évocation rare, avec ce magnifique Maître-Minuit. – Résumé de la maison d’édition

Les fureurs invisibles du coeur – John Boyne, Editeur : JC Lattès – 580 pages – 22 août 2018

Cyril Avery n’est pas un vrai Avery et il ne le sera jamais – ou du moins, c’est ce que lui répètent ses parents adoptifs. Mais s’il n’est pas un vrai Avery, qui est-il ? Né d’une fille-mère bannie de la communauté rurale irlandaise où elle a grandi, devenu fils adoptif d’un couple dublinois aisé et excentrique par l’entremise d’une nonne rédemptoriste bossue, Cyril dérive dans la vie, avec pour seul et précaire ancrage son indéfectible amitié pour le jeune Julian Woodbead, un garçon infiniment plus fascinant et dangereux. Balloté par le destin et les coïncidences, Cyril passera toute sa vie à chercher qui il est et d’où il vient – et pendant près de trois quarts de siècle, il va se débattre dans la quête de son identité, de sa famille, de son pays et bien plus encore. Dans cette œuvre sublime, John Boyne fait revivre l’histoire de l’Irlande des années 1940 à nos jours à travers les yeux de son héros. Les Fureurs invisibles du cœur est un roman qui nous fait rire et pleurer, et nous rappelle le pouvoir de rédemption de l’âme humaine. – Résumé de la maison d’édition

Et non, il n’y a ni « Les cigognes sont immortelles » d’Alain Mabanckou ni « Frères d’âmes » de David Diop dans ma sélection 2018. Les résumés des éditions Seuil n’ont pas réussi à me convaincre. Ces deux pointures de la littérature française (aux influences clairement africaines), sont des auteurs aux œuvres admirables, mais qui ne m’ont pas (encore ?) conquises. Peut-être leur prochaine parution, sait-on jamais.

 

 

 

 

 

Et vous, quels seront vos achats de cette rentrée littéraire ?

N’hésitez pas à me laisser un commentaire, histoire qu’on en discute.

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