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Charline Effah, ou ma réconciliation avec le roman gabonais

Si vous me suivez sur Instagram ou Twitter, vous avez dû constater que je parle souvent du Gabon, et que je suis plutôt chauvine! Pourtant, sur le blog il n’y a pas énormément de recommandations de livres écrits par des auteurs gabonais.

La raison à cela est assez simple: avant de lire Charline Effah, j’avais une relation compliquée (pour ne pas dire conflictuelle) avec la littérature gabonaise.

[Nigéria] Au temps des damnés et des bénis – Ayọ̀bámi Adébáyọ̀

Il y a quelques années je publiais mon retour de lecture sur Reste avec moi d’Ayọ̀bámi Adébáyọ̀. Ce roman a été un énorme coup de cœur que j’ai recommandé 150 mille fois, et pour lequel j’ai organisé non pas un mais trois cafés littéraires en collaboration avec La Cène Littéraire. J’ai adoré – je peux utiliser ce verbe sans craindre d’exagérer – ce drame familial qui était la première parution de l’autrice nigériane. C’est donc tout naturellement, et avec une impatience certaine, que je me suis procurée un exemplaire de son dernier roman « Au temps des damnés et des bénis ».

[Antigua] Mon Frère – Jamaïca Kincaid

« Je suis devenue écrivain par désespoir, de sorte que quand j’appris que mon frère était mourant, j’étais familiarisée avec l’acte qui me sauverait : j’écrirais à son sujet. […] Quand j’ai appris que mon frère était malade et qu’il allait mourir, j’ai su, instinctivement, que pour le comprendre, ou pour tenter de comprendre sa mort, et pour ne pas mourir avec lui, j’écrirais à ce sujet. »

[Malaisie] La somme de nos folies – Shih-Li Kow

« La plupart des habitants de notre bourg ne savent même pas qu’on lui doit une expression locale. Banjir sampao balik Cina, une crue à vous ramener en Chine, autrement dit une très grosse inondation. Bien trop souvent d’ailleurs, ces dernières années, nous avons eu à subir les caprices de ceux qui veulent nous renvoyer en Chine, les politiciens comme la météo. » P. 14, La somme de nos folies